Master en Sciences de la santé : Spécialité infirmiers anesthésistes

Parcours : Master

Domaine : Sciences de la Santé

Mention : Sciences paramédicales

Spécialité : Infirmiers Anesthésistes

Durée : 2 ans

Programme pédagogique

Introduction :

La formation conduisant au diplôme d’infirmier anesthésiste vise l’acquisition de compétences pour répondre aux besoins de santé en matière d’anesthésie, de réanimation et d’urgences.

L’école d’Infirmiers (ères) Anesthésistes a pour mission d’être au plus près de la réalité́ de l’exercice professionnel des infirmiers anesthésistes. Ainsi dans la formation de professionnels infirmiers anesthésistes, elle assure l’acquisition des connaissances dans les domaines de la technique anesthésique, du droit, de la déontologie, et des relations humaines.

Les prérequis à la formation d’infirmier anesthésiste sont les contenus du programme de formation conduisant au diplôme d’Etat d’infirmier reconnu au grade de licence.

Le référentiel de formation est construit par alternance entre des périodes de formation théorique dans l’école et des périodes de formation clinique dans les différents secteurs d’anesthésie, réanimation et urgence. Les périodes de stage sont comptabilisées sur la base de 35 heures par semaine ; les modalités d’organisation sont définies conjointement par l’école et les responsables encadrant les stages.

Ce programme pédagogique s’articule autour des points suivants

  • Définition du Champ d’activités de l’infirmier anesthésiste
  • Cadre de formation et missions de l’école
  • Les conditions d’admission à l’école
  • Les compétences de l’infirmier anesthésiste
  • Le programme de formation
  • L’évaluation

Champ d’activités de l’infirmier anesthésiste

L’infirmier anesthésiste réalise des soins spécifiques et des gestes techniques dans les domaines de l’anesthésie-réanimation, de la médecine d’urgence et de la prise en charge de la douleur. Il analyse et évalue les situations et intervient afin de garantir la qualité́ des soins et la sécurité́ des patients en anesthésie-réanimation dans la période péri-interventionnelle. Ses actions concourent au diagnostic, au traitement et à la recherche.

L’infirmier anesthésiste travaille au sein d’équipes pluridisciplinaires dans un cadre réglementaire défini, en collaboration et sous la responsabilité́ des médecins anesthésistes-réanimateurs. Il intervient dans les différents sites d’anesthésie et en salle de surveillance post-interventionnelle, dans les services d’urgences et lors de certains transports sanitaires (SAMU, SMUR, autres transferts sanitaires. Sa formation et son expertise lui confèrent une aptitude supplémentaire au sein de ces différents sites. Son expertise lui permet également d’intervenir en tant que personne « ressource » ou formateur, notamment au bloc opératoire et dans les unités de réanimation et d’urgences.

L’infirmier anesthésiste coordonne ses activités avec les services d’hospitalisation, médicotechniques et biomédicaux. L’infirmier anesthésiste a une capacité́ d’intervention exclusive, dans le cadre d’une procédure d’anesthésie établie par un médecin anesthésiste réanimateur. L’infirmier ou l’infirmière, anesthésiste exerce ses activités sous le contrôle exclusif d’un médecin anesthésiste-réanimateur. L’infirmier ou l’infirmière, anesthésiste diplômé d’Etat est, dans ces conditions, seul habilité à pratiquer les techniques suivantes: Anesthésie générale, Anesthésie locorégionale et Réanimation préopératoire.
En salle de surveillance post-interventionnelle, il assure les actes relevant des techniques d’anesthésie et la poursuite de la réanimation préopératoire. Il peut intervenir en vue de la prise en charge de la douleur postopératoire sous le contrôle exclusif d’un médecin anesthésiste- réanimateur.

L’infirmier ou l’infirmière anesthésiste est seul habilité à réaliser le transport des patients stables ventiles, intubes ou sédatés pris en charge dans le cadre des transports infirmiers inter hospitaliers. Les transports sanitaires mentionnes sont réalisés en priorité́ par l’infirmier ou l’infirmière anesthésiste.

Situation géographique et missions de l’école

L’école d’infirmiers anesthésistes est située au sein de l’Institut ISAGES, dont le siège se trouve Avenue Pya à Lomé

Les stages se feront dans les cliniques BIASA et de l’Aéroport à Lomé. Ces sites de stages pourront s’étendre à d’autres établissements sanitaires du pays.

Les missions de l’école sont les suivantes :

  • Former des infirmiers à la polyvalence des soins infirmiers dans les domaines de l’anesthésie, de la réanimation, des urgences intra et extra hospitalières et de la prise en charge de la douleur : cours théoriques et stages pratiques
  • Assurer la formation continue par l’organisation de congrès, de conférences et d’ateliers de perfectionnement réguliers

Les critères d’admission

Les pré-requis à la formation d’infirmier anesthésiste sont les contenus du programme de formation conduisant à l’obtention du diplôme d’Etat d’infirmier reconnu au grade de licence. Le diplôme d’infirmier anesthésiste s’acquiert après un diplôme d’infirmier. L’entrée en formation requiert donc un diplôme d’infirmier à l’exception des passerelles. L’admission se fait sur étude de dossier et possibilité d’entretien oral. Le coût de la formation sera fixé par le conseil de l’Unité de formation

Les compétences de l’infirmier anesthésiste

7 compétences sont identifiées :

Compétence 1 :

 Anticiper et mettre en place une organisation du site d’anesthésie en fonction du patient, du type d’intervention et du type d’anesthésie. Planifier l’organisation de son travail en fonction des évènements en cours, de l’anticipation du programme opératoire et des intervenants prévus.
Evaluer la conformité́ du site d’anesthésie à partir de la procédure d’ouverture du site(check-list).Détecter les dysfonctionnements éventuels des équipements et matériels d’anesthésie et de réanimation, analyser les causes, déterminer les mesures à prendre et mettre en œuvre des interventions correctives adaptées. Apprécier la disponibilité́ et anticiper l’approvisionnement du matériel d’urgence, des médicaments d’urgence, des produits sanguins labiles et dérives sanguins, des solutés nécessaires. Organiser l’espace fonctionnel nécessaire à l’anesthésie-réanimation en fonction du type d’intervention et des intervenants et des conditions d’hygiène et de sécurité́.  Identifier et choisir les dispositifs et matériels adaptés en fonction de l’évaluation médicale pré́ anesthésique, de l’intervention, du contexte et du lieu d’exercice [anesthésie, réanimation, salle de surveillance post-interventionnelle (SSPI), SMUR et traitement de la douleur].
Identifier, choisir et adapter les agents médicamenteux d’anesthésie – réanimation en fonction des caractéristiques du patient, du type d’intervention envisagée, de l’évaluation médicale pré́- anesthésique et de la stratégie de prise en charge en pré́, per et post opératoire définie par le médecin anesthésiste réanimateur.

Adapter le réglage des appareils de surveillance et de suppléance des fonctions vitales en fonction des caractéristiques du patient, de l’intervention et du type d’anesthésie.

Compétence 2 :

Analyser la situation, anticiper les risques associés en fonction du type d’anesthésie, des caractéristiques du patient et de l’intervention et ajuster la prise en charge anesthésique Sélectionner les éléments pertinents du dossier patient en lien avec l’anesthésie et la réanimation, les analyser afin de repérer les anomalies, détecter les éléments manquants et déterminer les mesures correctives. Apprécier l’état clinique et para clinique du patient, son évolution par rapport à l’évaluation médicale pré́ anesthésique et ajuster la procédure d’anesthésie. Evaluer l’état psychologique du patient, les effets de la prémédication et anticiper les mesures à prendre. Apprécier les risques inhérents à la ventilation au masque et à l’intubation en fonction de l’évaluation clinique du patient et des scores prédéterminés lors de la consultation d’anesthésie pour en adapter la gestion.

Evaluer l’état vasculaire, et discerner la nature des dispositifs intravasculaires en fonction de l’état physiologique et pathologique du patient, des impératifs chirurgicaux et anesthésiques.
Identifier les risques et les répercussions physiopathologiques liés aux positions, à l’installation et aux techniques chirurgicales et déterminer les conséquences sur la procédure anesthésique et les mesures préventives et correctives.

Compétence 3 :

Mettre en œuvre et adapter la procédure d’anesthésie en fonction du patient et du déroulement de l’intervention. Mettre en œuvre les dispositifs de surveillance spécifiques à l’anesthésie-réanimation. Mettre en place les abords veineux et artériels périphériques adaptés à l’état physiologique et pathologique du patient, aux impératifs chirurgicaux et anesthésiques.
Réaliser l’induction anesthésique et les gestes techniques concourant au type d’anesthésie déterminée. Assurer la ventilation et mettre en place un dispositif de ventilation sus ou sous glottique et ajuster les paramètres ventilatoires du respirateur. Maintenir l’équilibre physiologique en fonction de l’évaluation en continu de l’état clinique et para clinique du patient au cours de la procédure d’anesthésie. Anticiper les temps opératoires, les risques encourus (liés aux caractéristiques du patient, aux temps opératoires et au positionnement) et les complications éventuelles et adapter la prise en charge anesthésique.
Assurer la sécurité́ et toutes suppléances aux fonctions vitales du patient lors des changements de position peropératoire et en cas de complications.

Adapter le choix et la posologie des médicaments d’anesthésie en fonction de leur pharmacologie, des temps et techniques anesthésiques, opératoires ou obstétricaux et de l’évaluation des données cliniques et paracliniques.  Identifier toute rupture de l’équilibre physiologique et le passage dans un état pathologique motivant l’appel du médecin anesthésiste réanimateur (MAR) et mettre en œuvre les mesures correctives et conservatoires dans l’attente de son arrivée. Anticiper la phase de réveil et l’analgésie post-opératoire. Evaluer les critères d’élimination des agents anesthésiques utilisés et autres critères en vue du réveil et de l’extubation. Evaluer les critères de réveil, mettre en œuvre les procédures de réversion et de sevrage ventilatoire et d’extubation. Mettre en œuvre les techniques d’économies de sang, gérer et contrôler la restitution du sang, en assurer la traçabilité́. Entretenir et adapter l’analgésie obstétricale. Sélectionner et notifier sur la feuille d’anesthésie les informations pertinentes

Compétence 4 :

Assurer et analyser la qualité́ et la sécurité́ en anesthésie réanimation. Evaluer le respect de la réglementation liée aux matériels et dispositifs médicaux d’anesthésie réanimation, identifier toute non-conformité́ et appliquer les mesures correctives et les règles de traçabilité́.

Déterminer et suivre les procédures de maintenance de matériels d’anesthésie-réanimation. Détecter et relater tout évènement indésirable survenant au cours de la prise en charge anesthésique en appliquant la réglementation spécifique de traçabilité́. Identifier les risques spécifiques à l’utilisation des gaz médicaux et vapeurs anesthésiques, évaluer la qualité́ de la distribution des fluides médicaux et déterminer les mesures adaptées.

Identifier et signaler les risques liés aux caractéristiques du patient, au risque infectieux ou au contexte interventionnel susceptible d’avoir une incidence sur la programmation opératoire. Mettre en œuvre les protocoles de prévention du risque liés aux caractéristiques du patient (allergies, hyperthermie maligne…), au risque infectieux et au contexte interventionnel.

Evaluer l’application des procédures de vigilances, détecter les non conformités et déterminer les mesures correctives.

Analyser, adapter et actualiser sa pratique professionnelle au regard de la réglementation, de la déontologie, de l’éthique, et de l’évolution des sciences et des techniques en anesthésie- réanimation et douleur.

Compétence 5 :

Analyser le comportement du patient et assurer un accompagnement et une information adaptée à la situation d’anesthésie. Evaluer le niveau d’information du patient relatif à l’intervention et à l’anesthésie et détecter les signes pouvant influencer l’anesthésie pour adapter la prise en charge du patient. Maintenir un contact avec un patient vigile (anesthésie locorégionale), évaluer son comportement et son anxiété́ pour adapter l’anesthésie réanimation. Reconnaitre un trouble du comportement traduisant une éventuelle complication et identifier l’intervenant à alerter dans le but d’une action corrective (réajustement de traitement, reprise anesthésique et chirurgicale). Communiquer avec les familles pour recueillir et donner les informations nécessaires afin d’optimiser la prise en charge anesthésique ou de réanimation.

Etablir et maintenir une relation de confiance, sécurisante avec le patient tout au long du processus anesthésique. Adapter la prise en charge de l’anxiété́ et de la douleur au contexte spécifique de l’anesthésie. Expliquer au patient l’utilisation des dispositifs à visée analgésique.

Identifier les mémorisations peropératoires et adapter la prise en charge péri-anesthésique. Identifier les troubles cognitifs post-opératoires, repérer les conséquences délétères possibles afin d’adapter une prise en charge personnalisée post-anesthésique.

Compétence 6 :

Coordonner ses actions avec les intervenants et former des professionnels dans le cadre de l’anesthésie réanimation, de l’urgence intra et extrahospitalière et de la prise en charge de la douleur. Recueillir et sélectionner les informations utiles aux différents interlocuteurs pour la conduite de l’anesthésie, de la réanimation, de la prise en charge pré́ hospitalière et de la prise en charge de la douleur du patient. Analyser les informations et observations transmises par les différents professionnels pour adapter la conduite de l’anesthésie, de la réanimation, de la prise en charge pré́ hospitalière et de la prise en charge de la douleur du patient.

Organiser la sortie du patient de salle de surveillance post interventionnelle en prenant en compte son état, les informations médicales, les critères de sécurité́ pour le réveil et les moyens disponibles du service d’accueil

Superviser et coordonner les actions mises en œuvre par les équipes en SSPI, réanimation et SMUR Apporter une expertise technique et transmettre des savoirs pour la mise en œuvre des gestes et techniques de réanimation, de sédation et d’analgésie en intra et extrahospitalier

Former les personnels de la salle de surveillance post-interventionnelle à la prévention, la prise en charge, la surveillance et le traitement des risques liés à la période pré́ et post-interventionnelle. Définir et choisir des situations d’apprentissage dans le champ de l’anesthésie, de la réanimation, de la prise en charge pré́ hospitalière et de la prise en charge de la douleur. Superviser et évaluer en situation professionnelle les compétences d’une personne dans le champ de l’anesthésie -réanimation, de la prise en charge pré́ hospitalière, de la prise en charge de la douleur. Coordonner ses actions avec l’ensemble des professionnels intervenant en site d’anesthésie, de réanimation et en intervention d’urgence extrahospitalière. Elaborer des documents d’information et de formation sur les activités des services d’anesthésie réanimation, urgences, prise en charge de la douleur (protocoles de service).

Compétence 7 :

Rechercher, traiter et produire des données professionnelles et scientifiques dans les domaines de l’anesthésie, la réanimation, l’urgence et l’analgésie. Choisir et utiliser des méthodes et des enquêtes. Exploiter les résultats de l’enquête et les analyser en vue d’améliorer la pratique professionnelle et d’enrichir les savoirs professionnels.

La formation théorique

La formation conduisant au diplôme d’infirmier anesthésiste vise l’acquisition de compétences pour répondre aux besoins de santé en matière d’anesthésie, de réanimation et d’urgences

Son objectif est de former un infirmier anesthésiste, c’est-à-dire un infirmier responsable et autonome, particulièrement compétent dans le domaine de soins en anesthésie, et dans celui des soins d’urgences et de réanimation, L’étudiant doit savoir prendre des décisions dans les limites de son rôle, et mener des interventions seules et en collaboration avec le médecin anesthésiste-réanimateur. Les cours théoriques permettent à l’étudiant d’approfondir ses connaissances sur la physiologie, la physiopathologie des grandes fonctions de l’organisme et la pharmacologie. Ils servent à la compréhension des techniques et protocoles d’anesthésie et de réanimation selon le patient et le type de chirurgie.

L’enseignement s’étale sur 4 semestres.

L’ensemble des enseignements est reparti sur 7 Unités d’enseignement et des enseignements cliniques en stages. La répartition horaire sur les 4 semestres se déroule selon le tableau suivant

La formation en stages

Les situations cliniques, rédigées par les équipes du terrain à partir de leurs activités, assurent le support de l’apprentissage en stage. Cette formule permet aux étudiants de s’autoévaluer en cours de stage. Les feuilles d’évaluation du stage sont distribuées aux étudiants en début de stage.  Elles comprennent une grille d’évaluation des compétences permettant de valider le stage considèré selon un barème progressif d’acquisitions. Des réajustements au cours d’entretiens individuels sont possibles avec les étudiants et/ou les personnes responsables de l’encadrement du stage. Les stages sont encadrés par les médecins anesthésistes, médecins, et infirmiers anesthésistes.

 Les stages ont une durée de 58 semaines, soit 2030 heures pour les deux ans.

Sur la base de 1 semaine = 35 heures

Durée des stages pour la première année :  

28 semaines, soit 14 semaines en Semestre1 et 14 semaines en Semestre2 ;

Durée des stages pour la deuxième année :

30 semaines, soit 14 semaines en Semestre3 et 16 semaines en Semestre4 ;

Le mémoire professionnel

Le mémoire professionnel est un travail personnel, individuel dans la rédaction et la présentation. Il est l’application d’une méthode de recherche.

Cela consiste, pour l’étudiant, à mettre en œuvre une démarche de recherche sur un sujet ou objet en lien avec son projet professionnel. Ce travail est un outil visant à faire comprendre plus qu’à résoudre.

Le mémoire professionnel vise à développer et à favoriser :

•  l’acquisition de connaissances dans un champ particulier du savoir, non développé dans la formation.

•   l’esprit critique par la réflexion professionnelle en exprimant une curiosité́ professionnelle et une ouverture d’esprit.

•  la valorisation de ces travaux de recherche en présentant les abstracts et/ou les posters aux professionnels lors des congres et conférences afin de contribuer à la valorisation du travail de recherche et à l’attractivité́ de l’école.

La répartition des crédits

Le référentiel donne lieu à l’attribution des crédits Les principes qui président à l’affectation des crédits sont de 30 crédits par semestre de formation.

La notion de charge de travail de l’étudiant prend en compte toutes les activités de formation (cours, séminaires, stages, mémoire, travail personnel, évaluations…) et toutes les formes d’enseignement (présentiel, à distance, en ligne…).

Le diplôme d’infirmier anesthésiste sanctionne un niveau validé par l’obtention de 120 crédits.

La charge de travail de l’étudiant est évaluée en moyenne à 25 heures de travail par crédit d’enseignement réalisé en école et 35 heures par crédit pour l’enseignement en stage.

Les enseignements semestriels donnent lieu à deux sessions d’examen. La deuxième session se déroule au plus tard en septembre. En cas d’absence justifiée à une épreuve évaluant les unités d’enseignement, les étudiants sont admis à se représenter à la session suivante. Dans le cas d’une deuxième absence, l’étudiant est considéré́ comme n’ayant pas validé l’unité́.

Le programme de formation

Les unités d’enseignement contribuent à l’acquisition des compétences.

Elles couvrent sept domaines :

1 – Sciences humaines, sociales et droit ;

2 – Sciences physiques, biologiques et médicales ;

3 – Fondamentaux de l’anesthésie, réanimation et urgence ;

4 – Exercice du métier d’IADE dans les domaines spécifiques ;

5 – Etudes et recherche en santé ;

6 – Intégration des savoirs de l’IADE ;

7 – Mémoire professionnel.

Chaque UE contribue à l’acquisition des compétences du référentiel, selon le schéma suivant

Organisation des examens et modalités d’évaluation :

L’organisation des épreuves d’évaluation et de validation est à la charge des écoles : Les épreuves sont écrites ou orales, individuelles ou collectives selon le descriptif du semestre. Les épreuves sont des questions à réponses courtes, des synthèses de cas cliniques ou des dossiers à thème. Dans chaque semestre, il y a 2 périodes d’examen sauf pour le semestre 4. Chaque sous unité́ d’enseignement composant l’unité́ d’enseignement (UE) est questionnée. La moyenne des questions de la sous UE est calculée et multipliée par un coefficient correspondant à sa valeur en ECTS. La note obtenue pour l’UE doit être égale ou supérieure à la moitié des points attribués à l’UE sans note inferieure à celle désignée valeur seuil dans chaque sous UE.

Les enseignements semestriels donnent lieu à deux sessions d’examen. La deuxième session se déroule début septembre.

Modalités du semestre 1

Examen écrit individuel comprenant 30 questions, une étude de dossier et une analyse de situation

• Un examen partiel de 10 à 12 questions en 3 heures en janvier

• Un examen oral technique individuel de 30 minutes sur l’analyse d’un dossier en février

• Examen final écrit individuel de 18 à 20 questions en 4 heures et un sujet d’analyse de situation en individuel de 3 heures en mars.

Modalités du semestre 2

Travail d’analyse d’une situation clinique réalisée en groupe restreint ou en individuel

Examen écrit individuel comprenant 28 questions et une analyse de situation

• Un examen partiel de 10 à 12 questions en 3 heures en mai

• Examen final écrit individuel de 16 à 18 questions en 4 heures et un sujet d’analyse de situation en individuel de 3 heures

Les enseignements cliniques du semestre valent 16 ECTS. Chaque stage doit être validé et chaque compétence doit être cotée.

Passage en année supérieure

Le passage en troisième semestre s’effectue par la validation des semestres 1 et 2 ou par la validation de 54 crédits sur 60 repartis sur les deux semestres de formation.

La totalité́ des unités d’enseignement théorique des semestres 1 et 2 doit être impérativement validée pour le passage en troisième semestre. Les étudiants qui ne répondent pas à ces critères de validation voient leur situation examinée par le conseil pédagogique.

Sauf dérogation exceptionnelle accordée par la direction de l’école, la durée de la formation ne peut dépasser trois années universitaires consécutives. Les étudiants autorisés à redoubler conservent le bénéfice des crédits acquis.

Les étudiants admis en année supérieure sans pour autant avoir validé́ l’ensemble des stages requis à la validation totale d’une année effectuent ce stage avant d’être présentés au jury du diplôme d’Etat de la 2ème session qui peut se tenir jusqu’à la fin de l’année universitaire suivante.

Modalités du semestre 3

Examen écrit individuel comprenant 15 questions, dossiers collectifs, rapport de stage recherche et une analyse de situation ; un examen écrit de 10 questions en 2 heures en janvier ; un examen écrit de 5 questions en 1 heure et un sujet d’analyse de situation de 3 heures en mars.

Dossiers sur des questions concernant les UE 1,4, 5 avec pour certains 1 heure de préparation et présentation orale de 20 à 30 minutes.

Présentation du rapport de stage « recherche » en 30 minutes de novembre à avril. Les enseignements cliniques du semestre valent 14 ECTS. Chaque stage doit être validé et chaque compétence doit être cotée.

Modalités du semestre 4

Examen écrit individuel comprenant 11 questions, dossiers collectifs et une analyse de situation. Il n’y a pas de partiel écrit. Un examen écrit de 10 questions en 2 heures et un examen écrit sur un sujet d’analyse de situation de 4 heures en juin ; Résumé du mémoire professionnel pour l’UE 5-4 ; Des oraux de présentation des dossiers des UE 1 et l’UE 5 et du mémoire professionnel de l’UE 7 à partir de mai selon le calendrier de cours.

Mémoire Professionnel :

Travail écrit de fin d’études mémoire et argumentation orale sur un sujet professionnel en soutenance publique 

Le diplôme d’infirmier anesthésiste

Acquisition du DIA

Le diplôme d’infirmier anesthésiste s’acquiert par l’obtention des 120 crédits correspondant à l’acquisition des 7 compétences :

• 60 crédits pour les unités d’enseignement ;

• 60 crédits pour la formation pratique en stage.

Chaque compétence s’obtient de façon cumulée :

• Par la validation de la totalité́ des unités d’enseignement en relation avec la compétence ;

• Par l’acquisition de l’ensemble des éléments de la compétence évaluée lors des stages.

Validation des Unités d’enseignement

La validation des unités d’enseignement est attestée par un jury semestriel composé :

• du directeur scientifique ;

• du directeur de l’école ;

• du responsable pédagogique ;

• d’un ou de plusieurs formateurs référents des étudiants infirmiers anesthésistes ;

• d’un ou de plusieurs représentants des tuteurs de stage.

Chaque semestre, le directeur de l’école et le formateur responsable du suivi pédagogique présentent au jury semestriel les résultats des étudiants afin que celui-ci se prononce sur l’attribution des crédits et sur la poursuite du parcours de l’étudiant. Les résultats sont ensuite transmis à chaque étudiant.

Lors du dernier semestre, les résultats sont présentés au jury semestriel, lequel décide de présenter ou non l’étudiant infirmier anesthésiste devant le jury d’attribution du diplôme d’Etat.

Le Jury du DEIA

Le jury d’attribution du diplôme d’infirmier anesthésiste, comprend

1- Le directeur d’école d’infirmiers anesthésistes ;

2- Le responsable pédagogique ;

3- Un formateur permanent de l’école d’infirmiers anesthésistes ;

4- Un infirmier anesthésiste ayant accueilli des étudiants en stage ;

5- Un médecin anesthésiste participant à la formation des étudiants ;

Le jury d’attribution du diplôme d’infirmier anesthésiste se prononce au vu de l’ensemble du dossier de l’étudiant et du procès-verbal du dernier jury semestriel.

Le dossier comporte :

• La validation de l’ensemble des unités d’enseignement ;

• La validation de l’acquisition de l’ensemble des compétences en stage.

Le procès-verbal de délibération est élaboré́ sous la responsabilité́ du président du jury et signé par lui.

La liste définitive établie par ordre alphabétique des candidats déclarés admis au diplôme d’Etat d’infirmier anesthésiste est affichée à l’école.